Le plan communal de sauvegarde est un outil validé par le Conseil municipal et la Préfecture qui permet au Maire d’agir en cas de risque majeur. Il permet de :
Il contient également un annuaire de crise qui recense les moyens humains et matériels internes et externes à la commune.
Le maire est désigné comme directeur des opérations de secours (DOS) en l’absence d’une prise en main du dispositif par le préfet (loi du 22 juillet 1987 codifiée à l’article L2212-2 du Code général des collectivités territoriales, ainsi que la loi 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile). Ces attendus induisent donc pour le Maire l’impérieuse obligation de prendre des mesures préventives et prévisionnelles face aux risques encourus.
L’autorité municipale se trouve donc la sentinelle avancée de la prévention et à ce titre ce magistrat doit préparer à froid l’outil qui l’aidera à gérer la crise à chaud.
Le PCS (que certains organismes avaient appelé « plan communal de prévention et de secours » ou «plan communal d’action») doit permettre de formaliser une organisation de crise adaptée à la commune. Il a pour objectif de prévoir des moyens humains et matériels. Il comprend de ce fait les éléments suivants :
Le temps d’élaboration d’un PCS (d’une durée approximative de neuf à douze mois) est un moment important et fort pour la commune, car au delà de la simple rédaction d’un plan, il s’agit d’une réflexion interservices axée sur le partenariat. L’adhésion du maire au projet est capitale car elle est le symbole de la volonté politique mais encore de la légitimité des actions qui seront entreprises par les différents acteurs communaux.
La conception du PCS ne peut s’imaginer sans une étroite collaboration avec les institutionnels du secours et notamment le SDIS, le document précité étant une complémentarité des plans de secours existants au niveau départemental.
La désignation d’un ou plusieurs élus « porteurs du projet » viendra conforter la réalisation de ce document ; en effet cet outil est destiné en cas de catastrophes ou d’accidents graves à réunir un certain nombre de chefs de service et élus susceptibles de coordonner les actions de sauvegarde au sein de la ville. Chaque acteur potentiel doit connaître son rôle et avoir participé à son élaboration en vue de l’appropriation de ce référentiel.
Le PCS doit être évolutif pour conserver son cadre opérationnel. Il doit pouvoir conserver une certaine homogénéité dans le cadre de sa réalisation et respecter de ce fait un canevas précis.
Les grandes étapes du PCS :
Etape | Objectif |
Diagnostique des risques | Recenser les situations qui pourraient être rencontrées et identifier pour chacune d’elles les enjeux potentiels |
Définition des procédures d'alerte et d'information de la population | Savoir comment sera reçue l’alerte, quand et comment relayer ou diffuser une alerte dans les différentes situations envisagées, en touchant le plus de personnes possible |
Recensement des moyens communiaux et privés | Connaître les capacités de la commune à faire face à une crise |
Création d'une organisation de crise | Définir les tâches à entreprendre pour les situations envisagées, répartir les missions entre élus et personnel, désigner un poste de commandement communal (PCC) |
Réalisation d'outils pratiques | Créer le document opérationnel |
Réalisation du DICRIM | Créer un document d’information (sur les risques, l’organisation de crise et les consignes de sécurité) à destination de la population |
Pérennisation du projet dans le temps | Prévoir la procédure de mise à jour régulière du document, organiser des formations des élus et du personnel, organiser des exercices, organiser des réunions publiques d’information… |
Le PCS est établi sous l’égide du maire en parfaite synergie avec ses services. Ce n’est pas un simple annuaire, ni un catalogue, c’est une organisation de crise qui intègre uniquement les moyens maîtrisés par la commune. Le plan arrêté par le maire lui confère la mission de directeur des opérations de secours (DOS) sur le territoire de sa commune tant qu’un plan départemental n’est pas déclenché. Cet outil n’interfère pas avec les plans arrêtés par le préfet (ORSEC, PPI….). Il ne programme que des actions de compétence communale et n’utilise a priori que des personnels et des matériels qui ne peuvent être engagés ailleurs par d’autres autorités. Le PCS recense aussi des moyens non-communaux (ex. matériel Croix Rouge Française, réquisitionnables par le préfet.
L’intérêt du PCS ne réside pas seulement comme on le croit fréquemment dans les situations de crise mais dans la possibilité de son activation quotidienne à des degrés divers en fonction d’évènements sortant de l’ordinaire.
Ce référentiel doit être modulable en fonction de l’importance de la commune et doit donc se rapprocher de son organigramme fonctionnel. Il est bien évident que pour les petites communes l’organigramme de crise sera bâti à partir d’une cellule événementielle sous l’autorité du maire en vue de gérer au mieux l’information et l’alerte des populations ainsi que les moyens humains et matériels propres à la commune.
C’est un document méthodologique de préparation d’un événement qui doit permettre aux différents acteurs de se connaître, d’apprendre à travailler ensemble et de développer des partenariats et de réseaux. C’est un élément fort pour développer la culture de sécurité.
La loi 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile définit dans son article 13 le PCS. Ce document vise à améliorer la prévention et la gestion des crises en confortant le rôle des communes, il s’agit du premier texte officialisant ce plan qui donne une assise législative à la réalisation des PCS.
Le décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005 stipule que le PCS s’intègre dans l’organisation générale des secours : il constitue un outil complémentaire au dispositif ORSEC pour aider le maire à apporter une réponse de proximité à tout événement de sécurité civile. Il ne concerne que les mesures de sauvegarde de la population, à l’exclusion de toutes missions opérationnelles relevant du secours. Ce document est arrêté et mis en œuvre par le maire et transmis au préfet du département.
Le PCS est mis à jour par l’actualisation de l’annuaire opérationnel, il est révisé en fonction de la connaissance et de l’évolution des risques. Il est consultable en mairie. Le délai de révision ne peut excéder 5 ans. A ce jour aucun texte réglementaire ne stipule la périodicité des exercices, toutefois il est préconisé que ces derniers soient effectifs annuellement.
Le PCS regroupe l’ensemble des documents de compétence communale contribuant à l’information préventive et à la protection de la population. Il détermine en fonction des risques connus :
Le décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005 précise que le PCS doit contenir, le document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), pour informer sur les risques et les consignes de sécurité. La gestion d’une situation de crise dépend autant de la préparation de la commune que de la réaction des habitants.
La proposition de loi tendant à assurer une gestion effective du risque de submersion marine, enregistrée à la Présidence du Sénat le 26 avril 2011, pourrait entraîner des évolutions réglementaires. Selon l’article 12 :